sexta-feira, 17 de junho de 2011

Au Myanmar, des prisonniers sont enfermés dans des «cages à chiens» pour avoir osé protester

Les autorités du Myanmar doivent cesser d'enfermer les prisonniers dans des cellules conçues pour des chiens policiers, a déclaré Amnesty International vendredi 3 juin 2011, en apprenant que cette pratique est utilisée pour sanctionner des militants grévistes de la faim.

Les autorités du Myanmar doivent cesser d'enfermer les prisonniers dans des cellules conçues pour des chiens policiers, a déclaré Amnesty International vendredi 3 juin 2011, en apprenant que cette pratique est utilisée pour sanctionner des militants grévistes de la faim.

Sept prisonniers, dont deux moines bouddhistes qui ont entamé une grève de la faim à la prison d'Insein, dans la grande ville de Yangon, ont été placés à l'isolement du 24 au 26 mai, dans ces niches pour chiens, a appris Amnesty International.

« Les récits choquants des traitements cruels, inhumains et dégradants auxquels sont soumis les détenus de la prison d'Insein sont un nouvel exemple du total mépris qu'affichent les autorités du Myanmar pour les droits humains les plus élémentaires, s'est indigné Benjamin Zawacki, chargé de recherche sur le Myanmar à Amnesty International.

« Les autorités doivent immédiatement mettre fin aux mauvais traitements infligés aux prisonniers. Tout représentant de l'État soupçonné d'être responsable de tels agissements doit être suspendu et poursuivi. »

Un prisonnier politique, enfermé par le passé dans une cage à chiens à Insein, a raconté que le sol était couvert de poux blancs et que la cellule sentait les égouts. D'autres ont expliqué qu'on les privait régulièrement de nourriture et d'eau lorsqu'ils s'y trouvaient.

Au moins trois prisonnières politiques ont entamé une grève de la faim le 17 mai à la prison d'Insein, pour protester contre une décision du gouvernement prévoyant de réduire toutes les peines d'emprisonnement d'une année seulement.

Le 22 mai, 22 autres prisonniers politiques se sont joints à elles pour dénoncer les conditions carcérales.

Le 24 mai, les grévistes de la faim Aung Kyaw Soe, Nyi Nyi Tun, Nyan Lin Tun, Soe Moe Tun, Zaw Tun Naing et deux moines bouddhistes, U Vithoddi (aka Wunna Htay) et U Yayvata (aka Ye Min Naung), ont été placés dans des cages à chiens.

Ils ont réintégré leurs cellules normales le 26 mai. Des représentants de l'État auraient entamé des pourparlers vers le 27 mai, mais lorsque ces négociations ont échoué, les prisonniers politiques ayant décidé de poursuivre leur grève de la faim ont de nouveau été enfermés dans des cages à chiens.

Elles mesurent 3 mètres de long sur 2,10 mètres de large, n'ont pas de fenêtre et sont insonorisées. Il n'y a pas d'installations sanitaires, pas de lit ni de matelas au sol.

Parallèlement, dans la prison de Kale, dans le nord du pays, plusieurs prisonniers politiques ont signé une pétition réclamant une amélioration des conditions de détention. Parmi les signataires figure le moine et défenseur des droits humains U Gambira, qui purge actuellement une peine de 68 ans de prison pour le rôle qu'il a joué dans les manifestations en faveur de la réforme en août et septembre 2007.

Adressée au président Thein Sein et au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, cette pétition indiquait que tous les signataires poursuivraient leur grève de la faim si leurs revendications n'étaient pas satisfaites avant le 31 mai.

Le 16 mai, le gouvernement du Myanmar a annoncé que toutes les peines de prison seraient réduites d'une année. Cependant, au moins 2 200 prisonniers politiques se trouvent toujours derrière les barreaux.

PRE01/284/2011
03 juin 2011
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"...Quando um voluntário é essencialmente um visitador prisional, saiba ele que o seu papel, por muito pouco que a um olhar desprevenido possa parecer, é susceptível de produzir um efeito apaziguador de grande alcance..."

"... When one is essentially a volunteer prison visitor, he knows that his role, however little that may seem a look unprepared, is likely to produce a far-reaching effect pacificatory ..."

Dr. José de Sousa Mendes
Presidente da FIAR